• Violence (1)

    L'alcool (fort tel le pecket) peut rendre mon père extrêmement violent. J'ai vécu des scènes dignes d'un mauvais film d'horreur. Et je dois avouer que malgré une certaine force intérieure qu'on se crée au fil des années, j'ai parfois encore peur de rentrer chez moi pour contempler un spectacle macabre...


    Toute ma rhéto a été fort mouvementée et tous les jours qu'il mettait donné d'aller à l'école était pou moi un bonheur et une angoisse terrible. Un bonheur parce qu'à l'école, il y avait les copains et les copines, qu'on rigolait bien, que je ne pensais à rien, c'était une formidable échapatoire. Mais quand venait l'heure de rentrer, j'avais toujours la gorge nouée jusqu'à ce que la porte de la maison s'ouvre ... j'attendais irrémédiablement la vision du drame potentiel qui aurait pu se produire durant mon absence. J'avais peur pour ma maman et pour mon petit frère... Pour moi, pas tellement bizarrement d'ailleurs nos affrontements ont tjs été assez violents. En voici qques exemples:


    - je me rapelle d'une fois où papa voulait les clés d'un véhicule pour aller chercher à boire: il était en manque. Ma mère refusait alors, il s'est levé et a couru après elle avec un couteau de cuisine d'une quinzaine de cm. Elle s'est réfugiée en s'enfermant dans la salle de bain et moi, je suis estée à l'extérieur avec lui, les yeux dans les yeux, essayant de lui retirer des mains. Il avait une force hors du commun mais si l'alcool avait décupler ses forces, ma rage (et ma peur pour ma maman certainement) en avait fait de même avec mes capacités physiques. Ce jour là, j'étais plus forte que lui...


    - Les raisons de ces attaques sont souvent les mêmes mais leur degré de violence peut être très variable. Un soir, j'étais dans mon lit et j'entendais des drôles de bruits. Je suis descendue voir et me rapprochant , j'ai commencé à mieux les distinguer ... il s'agissait de coups de fusil. J'étais terrorisée, ma maman aussi. Nous attendions sur le pas de la porte en chemise de nuit que vienne notre heure. Nous étions persuadées qu'il allait venir nous faire la peau ... Il tirait dans le fond du magasin (mes parents sont en effet indépendants, ce qui ne me permets dès lors pas de transcrire ma véritable identité) des coups incessants, nous, on attendait pieds nus dans le froid hivernal les clés de la voiture en main prêtes a partir au moindre accès de violence. Il est en effet revenu. Ma mère est allée à sa rencontre, tandis que j'attendais cachée dehors... Il s'était défoulé et l'avait laissée là-bas. Le lendemain, après une nuit agitée, je me suis mise à la recherche du fusil, il s'agissait, en fait, d'une carabine de chasse pour gros gibier avec un viseur .... ça ne m'a pas rassurée, je l'ai prise et l'ai éloignée d'ici. Je ne veux pas que ma maman ou mon ptit frère meurent et ... je ne veux pas mourir non plus même si ma vie n'est pas tjs facile et que j'ai parfois des accès d'idées noires assez violentes. 


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